Didier Rouget
réalisateur
VIVE LE CINÉMA
Avec Mathieu Demy, Julie Gayet
Mathieu et Julie comptent bien profiter de leurs vacances sur la côte d’azur. Mais le Festival de Cannes en décide autrement. Victime d’une méprise, Mathieu se retrouve embarqué dans le marathon des stars cannoises, loin de sa belle Julie...
Après « Vive le 14 juillet », mes problèmes de logistique et d’autorisation sont résolus. Une importante société de production s’intéresse au «concept » et tient à produire le troisième volet du triptyque qui doit se tourner lors du festival de Cannes. Quel confort !
Sauf qu’à 10 jours du tournage, j’apprends que la société de production en question n’a obtenu aucune autorisation. Au contraire. Le Festival, la Ville de Cannes, Canal +, tous ont mis leur veto à notre projet. Ils ne veulent pas entendre parler de cinéma ! Un comble.
Nous reprenons la production du film à la maison, le fax est en surchauffe, mais les autorisations restent incertaines. À 2 jours du festival, nous décidons quand même de prendre la route jusqu’à Cannes dans la totale incertitude de pouvoir y tourner le moindre plan. Les idées de scènes s’affinent dans la voiture, en considérant toutes les hypothèses d’autorisations ou de refus.
Cannes. Le festival. L’enfer. Tout le monde veut des autorisations pour tout. Et nous aussi. Mais pas pour voir du cinéma, pour en vendre ou en acheter, nous sommes là pour en faire. À force, les choses se décantent. Dès qu’une autorisation tombe sur le portable, nous inventons une scène, nous répétons, nous fonçons. Nous disposons rarement de plus de 15 minutes de tournage par scène. Une seule prise, pas de clap, urgence oblige. Le pire, c’est le tournage sur les marches du Palais. Le Festival nous accorde généreusement 6 minutes ! On y tourne 8 plans en apnée.
Nos seuls alliés sont les festivaliers. Il suffit de poser la caméra sur la Croisette pour qu’ils se prêtent au jeu, parce qu’ils sont là pour ça. Pour le cinéma. Vive le cinéma !
Synopsis
À propos du film